Chroniques·Classique·Contemporain·One-Shot

Lady L.

« C’était son premier contact avec l’Italie et, bien qu’elle en eût attendu beaucoup, rien ne l’avait préparé à cette bouleversante révélation. »

Lady L

 

Auteur : Romain Gary.

Éditions : Folio.

Genres : Contemporain, Classique.

Année de sortie : 1963

Nombre de pages : 250.

Ma note : ♥ ♥ ♥ ♥

 

Mon avis :

En librairie, ne sachant pas quoi acheter comme classique que je n’aurais pas lu, j’ai demandé conseil à une vendeuse et je lui ai donné le nom de mes « classiques préférés » : Anna Karénine, Les Liaisons dangereuses, Orgueil et préjugés, … Elle m’en a alors recommandé plusieurs comme Madame Bovary, que j’avais déjà lu, et Lady L. de Romain Gary. J’ai donc suivi son conseil et j’ai acheté Lady L.

Lady L., une vieille dame très respectable de l’aristocratie britannique, fête ses quatre-vingts ans, entourée de sa famille. Tous, enfants et petits-enfants, ont bien réussi socialement. Pourtant, ceci n’est qu’une aimable façade, un rôle qu’elle joue et qui la déçoit amèrement, car la vérité est bien plus noire que cela. Lassée par tous ces secrets, elle décide de conter son histoire à son confident et son chevalier servant : Sir Percy-Rodiner, Poète-Lauréat de la Cour d’Angleterre depuis vingt ans.

Ce classique a été très agréable à découvrir. J’ai pris beaucoup de plaisir à le lire, car l’histoire était intéressante et intrigante. Elle m’a emporté et m’a plongé dans un univers et une ambiance passionnante et grisante. En effet, on ne s’ennuie jamais. Les pages se tournent et se lisent vite et facilement. On ne peut donc s’empêcher de vouloir connaître la suite. Toutefois, l’intrigue n’est pas si exceptionnelle que cela. Certes, on suit l’histoire et le parcours de Diane, une vieille dame devenue aristocrate. On l’escorte notamment dans son passé de jeune fille du peuple et de son premier amour avec un anarchiste, Armand Denis. Cependant, ce livre n’est pas aussi rempli d’actions et de rebondissements que des romans dystopiques ou fantastiques, par exemple. Il ne faut pas s’attendre à un roman d’aventures. En outre, ce sont les personnages, comme Diane, et la plume de Romain Gary qui rendent cette œuvre aussi sublime et magique à lire. Les protagonistes permettent donc au lecteur d’aimer et d’adhérer à ce classique. De plus, je trouve que la plume de l’auteur est fluide, plaisante, simple et en même très sophistiquée. Effectivement, Romain Gary fait de belles descriptions et de longues phrases remplies de beaux mots ce qui donne du caractère et de l’énergie à son bouquin. Cela le rend unique et différent des autres. Ce roman est donc prenant, exaltant, passionnant et captivant. On ressent également toutes sortes d’émotions comme : la colère, l’indignation, l’incompréhension, la frustration, la tendresse, la douceur, l’amour, la mélancolie ou encore l’envie. Une fois ce livre commencé, il est impossible de s’en détacher.

D’autre part, je pense que les personnages sont la force de cette œuvre. Certes, on ne s’identifie et ne s’attache pas à tous les protagonistes du livre. Cependant, ils sont assez inoubliables et fabuleux. Celui qui m’a le plus marqué et touché est Lady L., prénommée également Diane. En effet, elle est magistrale et impérieuse. Elle a cette grâce et cette élégance naturelle qui la rendent unique et sublime. C’est une grande dame, un peu à la Anna Karénine. Toutefois, je l’ai trouvé, à certains moments, agaçante et presque énervante. En outre, je n’ai pas saisi tous les choix et les décisions qu’elle prenait. Cependant, je ne les ai compris qu’au terme de ce livre, quand toute son histoire a été racontée. C’est à la fin qu’on réalise la grandeur et la splendeur de ce personnage. Elle fait donc, à elle seule, de cette œuvre un excellent classique.

Pour conclure, j’ai beaucoup aimé lire et découvrir ce roman de Romain Gary, qui est mon premier de cet auteur. L’histoire était intéressante, l’ambiance grisante et les personnages uniques et inoubliables. En effet, Lady L., la protagoniste principale de cette œuvre, est superbe et magistrale. C’est une grande dame, qui donne une forte leçon de vie et de caractère aux autres.

Un livre grandiose.

 

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Chroniques·Classique·One-Shot

Notre coeur

« Aimer beaucoup, comme c’est aimer peu ! On aime, rien de plus, rien de moins. »

notre coeur

 

Auteur : Guy de Maupassant.

Éditions : Le Livre de Poche (Les Classiques de Poche).

Genre : Classique.

Année de sortie : 1890.

Nombre de pages : 286.

Ma note : ♥ ♥ ♥ ♥

 

Mon avis :

Maupassant est mon auteur « doudou ». Autrement dit, quand je ne sais pas quoi bouquiner, j’achète un de ses romans et je le lis. Je trouve que cet auteur est tellement confortable et agréable à lire que je ne me lasse jamais de découvrir ses œuvres. C’est donc tout naturellement que j’ai acheté et lu « Notre cœur », son dernier roman.

Mariolle est introduit par Lamarthe, un ami, dans le salon de la belle et jeune veuve, Madame de Burne. Cette femme est un être froid et sans cœur. Entourée de sa petite cour masculine, elle aime manipuler et plaire aux hommes et adore les voir souffrir. Naturellement, elle séduit Mariolle qui tombe éperdument amoureux d’elle. Toutefois, cet amour est à sens unique ce qui le désespère. Il fait donc tout pour gagner ses faveurs et devenir son favori.

Ce roman a été rapide à lire. Le nombre de pages peu élevé et la fluidité du style de l’auteur a grandement favorisé la promptitude de ma lecture. Je ne l’ai d’ailleurs que plus appréciée. En effet, c’est vraiment agréable de temps en temps de pouvoir lire un classique court. Je trouve que cela repose après un gros pavé. Toutefois, ce classique, malgré sa petitesse, a été intense et profond. J’avoue que je ne suis pas ressortie indemne de ma lecture. Maupassant raconte tellement bien les sentiments qu’une personne peut éprouver, que j’aie été dérouté et happé par ce surplus d’émotions et de sensations nouvelles. C’est comme si j’avais vécu avec les personnages et à travers eux. C’est donc une pure beauté de sentimentalisme que Maupassant offre à nos sens. Je trouve également que l’histoire est assez simple dans l’ensemble. Après tout, ce n’est qu’une « romance dramatique » comme beaucoup d’auteurs classiques font. Cependant, l’histoire devient belle et unique grâce au style que propose l’auteur.

Je ne me suis pas attachée aux personnages, car je ne me suis pas forcément identifiée à eux. En effet, Mariolle est trop sentimental, Madame de Burne trop insensible, Lamarthe trop calculateur et ainsi de suite. Toutefois, j’ai trouvé que chacun avait un trait de caractère qui ressortait particulièrement. D’ailleurs, j’ai eu l’impression que l’auteur le faisait exprès pour que l’on fixe principalement notre attention sur ses petits détails. Je pense que l’écrivain cherche à inciter le lecteur à aller plus loin dans son roman. Il le conduit jusque dans la psychologie humaine. Effectivement, ses personnages ont des traits de caractère qui sont très identifiables et humains. Cela les rend donc familiers, mais également remarquables et irremplaçables. C’est comme si Maupassant nous envoyait un message. Il ne veut pas qu’on les oublie et surtout qu’on s’attache à eux puisque personne n’a voulu de lui. Cette œuvre est donc aussi très personnelle. En effet, quand il écrit son roman, il est gravement malade et meurt de folie trois ans plus tard. Chaque personnage semble être un bout de Maupassant et leurs traits de caractère particulier, une de ses faiblesses.

Néanmoins, je trouve, qu’en accentuant tellement ses traits de caractère, je ne me suis plus que concentrer sur eux. L’histoire et la romance sont donc passées au second plan ce qui a légèrement gâché la beauté de ce roman selon moi. Toutefois, ce n’est que mon simple ressenti. Après tout, chacun apprécie et lit à sa façon.

Pour conclure, cette œuvre est une œuvre rapide et très agréable à lire. Maupassant, pour ce dernier livre, se dépasse et offre une merveille d’émotions et de sensations à son lecteur. De plus, son style est toujours aussi fluide, simple et confortable à lire. J’ai donc adoré découvrir ce roman, malgré un surplus de détails.

Un roman profond et intense.

 

Chroniques·Classique·One-Shot

Anna Karénine

« Celui qui possède une femme et qui l’aime vraiment connaît mieux la femme que celui qui en a possédé des milliers. »

Anna Karenine

 

Auteur : Léon Tolstoï.

Éditions : Le Livre de Poche (Les Classiques de Poche).

Genre : Classique.

Année de sortie : 1877.

Nombre de pages : 1032.

Ma note : ♥ ♥ ♥ ♥

 

Mon avis :

Étant un grand classique de la littérature russe, ce livre m’a été chaudement recommandé et conseillé par mes professeurs de lettres modernes. J’ai donc tenté l’expérience et me suis lancée dans la lecture de ce roman. Elle fut longue, mais intéressante.

Anna Karénine se rend à Moscou afin de réconcilier son frère, Stiva Oblonsky et sa femme, Dolly. À la gare, elle rencontre le jeune comte Wronsky dont elle tombe éperdument amoureuse. Femme fidèle d’un haut fonctionnaire de la société tsariste et mère aimante, Anna tente de lutter contre la passion dévorante qu’elle éprouve pour le jeune comte. Cependant, elle finit par céder et s’abandonner avec bonheur à cet amour scandaleux et destructeur.

En débutant ce pavé, j’étais remplie d’a priori. Je pensais lire encore un énième classique long et ennuyeux. J’avais tort. Ce livre a été une agréable surprise et une belle découverte puisque je ne m’attendais pas à être autant happée par l’histoire. L’amour qu’éprouve Anna pour Wronsky m’a beaucoup touchée. Il était beau et si intense que, parfois, j’en ai eu le souffle coupé. La romance et le drame sont donc les points centraux de ce récit, mais pas seulement. En effet, j’ai aussi aimé découvrir et plonger dans cette Russie tsariste que je trouve fascinante et intéressante. J’ai donc été ravie d’en apprendre plus sur cette époque.

Anna Karénine est le seul personnage auquel je me sois attachée. Je ne sais pas si je peux parler d’attachement. J’ai plus eu de la pitié ou de l’admiration pour elle. Au début de notre histoire, c’est une femme fière et belle. Elle dégage une telle aura que je n’ai vu qu’elle. Puis, elle se dévoile et se donne entièrement à son amant. C’est le début de la fin. Ainsi, tout au long de son récit, Tolstoï la rend vulnérable auprès de Wronsky, mais également auprès de son lecteur. J’ai particulièrement apprécié cela. C’est donc un personnage que j’ai plus admiré et essayé de cerner. Cette femme perdue m’a peiné et a su toucher ma corde sensible. À côté d’Anna, les autres personnages m’ont semblé fades et ordinaires. Comme s’ils n’avaient pas leur place dans ce récit ou de véritable légitimité face à cette grande dame.

La plume de Tolstoï est magnifique. Son style est fluide, lent et agréable. Il arrive à sublimer son histoire et ses personnages, et à transmettre des émotions et des messages à son lecteur jusque dans sa façon d’écrire. C’est tout ce que j’apprécie chez un auteur. J’ai également été fascinée de constater la puissance que pouvait avoir l’amour. Anna aime tellement Wronsky que s’en était, parfois, aberrant pour moi. Elle m’a donc fait découvrir ce que le mot amour signifiait véritablement. Tolstoï se base sur la vie de sa voisine pour écrire son récit. Il rend ainsi ce roman plus humain, vrai, touchant et personnel. Tout au long de ma lecture, j’ai donc eu l’impression d’être intime avec l’auteur et ses personnages.

Pour comprendre la situation de chaque personnage, le début du récit est nécessaire. Toutefois, il est bien trop long et détaillé ce qui m’a un peu ennuyée. D’autres passages sont également longuets et assez répétitifs. Cela a donc cassé mon rythme de lecture et mon envie d’en savoir plus. Selon moi, les trente dernières pages m’ont semblé inutiles.

Pour conclure, Anna Karénine est un personnage attachant à sa manière et, comme son auteur, un grand monsieur. Malgré quelques longueurs et passages inutiles, l’histoire a su me happer, le style de l’auteur me toucher et l’univers tsariste me plaire énormément. Ce premier classique russe est donc une agréable surprise.

Une belle découverte.

 

Chroniques·Classique·Coups de coeur·One-Shot

Les Liaisons dangereuses

« Ces mots tracés au crayon s’effaceront peut-être, mais jamais les sentiments gravés dans mon cœur. »

Les Liaisons dangereuses

 

Auteur : Pierre Choderlos De Laclos.

Éditions : Flammarion (GF).

Genre : Classique.

Année de sortie : 1782.

Nombre de pages : 549.

Ma note : ♥ ♥ ♥ ♥ ♥

 

Mon avis :

Ce classique est une lecture que mon professeur de littérature du dix-huitième siècle m’a vivement recommandée. J’ai donc suivi son conseil et j’ai acheté ce roman. J’avais également hâte de le lire puisque c’est un des deux siècles que j’affectionne particulièrement pour les classiques. 

Le roman s’ouvre sur une lettre de la jeune Cécile de Volanges qui sort du couvent afin de se marier au comte de Gercourt. La marquise de Merteuil, amie et parente des Volanges, apprend ce projet et décide de se venger de son ancien amant, le comte de Gercourt. Elle demande donc au vicomte de Valmont, son ami et ancien soupirant, de pervertir la jeune Volanges. Valmont refuse. Il est retenu chez sa vieille tante par la Présidente de Tourvel, jeune femme dévote et vertueuse, qu’il souhaite séduire et conquérir. Le vicomte finira par accepter afin de se venger de Madame de Volanges qui a mis en garde son amie sur la réputation de celui-ci.

Ce classique est un roman épistolaire que j’ai beaucoup aimé. Cet échange de lettres entre les différents personnages apporte un petit plus au livre, car cela crée un roman sans vrai point de vue. Cela rend donc notre lecture particulière puisqu’on se fait sa propre opinion sur chaque personnage sans avoir la subjectivité d’un autre protagoniste. L’histoire et les différentes romances sont également prenantes et intéressantes. Même si ma préférée reste celle du Vicomte de Valmont et de la présidente de Tourvel. Certes, leur romance est malsaine et tragique, mais elle est aussi belle et attachante. En effet, j’ai souffert, aimé et pleuré avec Madame de Tourvel et j’ai découvert une autre sorte d’amour, été indécise et confuse avec le vicomte de Valmont. Au fur et à mesure de ma lecture, j’ai compris peu à peu ces deux personnages et me suis attachée à eux. Ce roman est donc addictif et passionnant. On ne peut s’empêcher de tourner les pages.

Les deux protagonistes principaux sont le vicomte de Valmont et la marquise de Merteuil. Ce sont deux êtres détestables, mais uniques en leur genre. Au début, j’ai eu beaucoup de mal à les comprendre et à les cerner. Ils étaient méchants et malsains selon moi. Puis, j’ai été emporté par l’histoire et à la fin de ma lecture, je me suis même attachée au vicomte de Valmont, ce que je ne pensais pas possible au vu de son caractère et de son comportement. J’ai donc eu de l’affection pour lui, car il lui restait une part d’humanité qu’il l’a rendu moins monstre que Madame de Merteuil. Il sait toujours aimer à l’inverse de la marquise qui ne ressent plus rien. Cependant, je pense que la marquise de Merteuil est un merveilleux personnage à sa façon puisqu’elle joue parfaitement son rôle de méchante.

Néanmoins, je n’ai pas su apprécier le chevalier de Danceny que j’ai trouvé assez pauvre et banal en tant que protagoniste récurrent. Sur ce point-là, l’auteur m’a un peu déçu. La romance entre le chevalier de Danceny et Cécile de Volanges ne m’a également pas passionnée. Certaines fois, leur comportement et leur naïveté m’ont frustré et ennuyé profondément. J’avais envie de les secouer pour leur faire ouvrir les yeux sur la réalité des faits.

Pour conclure, j’ai beaucoup aimé ce classique que j’ai trouvé intéressant et unique. L’histoire, l’univers, le siècle et les protagonistes ont été passionnants à découvrir et à lire. C’est donc actuellement mon classique préféré. Toutefois, je n’ai eu qu’un léger coup de cœur pour ce livre puisque je reste un peu sur ma faim au niveau des personnages de Danceny et de Cécile de Volanges.

Un petit coup de cœur.