Chroniques·Fantasy·Jeunesse·One-Shot

Heartless

« La morale de cette histoire, bien sûr, est que la beauté est dans l’œil de celui qui regarde. »

Heartless

 

Auteure : Marissa Meyer.

Éditions : Pocket (Jeunesse).

Genres : Fantasy, Jeunesse.

Année de sortie : 2017

Nombre de pages : 606.

Ma note : ♥ ♥ ♥ ♥

 

Mon avis :

Ayant adoré Les Chroniques lunaires, il était évident que j’achète ce roman. De plus, quand j’ai vu que l’auteure avait réécrit le conte d’Alice au pays des merveilles du point de vue de la reine de Cœur, cela a fini de me convaincre. Cependant, ce livre est resté un bon bout de temps dans ma PAL avant que je ne me décide à le lire. Effectivement, j’avais peur d’être déçue après avoir tant aimé la saga des Chroniques lunaires.

Dans le royaume de Cœur, une jeune aristocrate prénommée Catherine rêve de devenir la plus grande pâtissière du pays. Néanmoins, le sort en a décidé autrement. En effet, le roi de Cœur souhaite absolument l’épouser et les parents de Catherine, très ambitieux, placent de grands espoirs dans ce mariage. Malheureusement, un autre jeune homme fait battre son cœur : Badin, le bouffon du roi. Dès le début, cet amour était donc voué à l’échec, car au pays des merveilles, les contes n’ont pas tous une fin heureuse.

J’ai pris plaisir à découvrir ce roman et à connaître le passé de la reine de Cœur. J’ai beaucoup apprécié savoir comment elle est devenue méchante et les raisons de sa malveillance. Dans cette réécriture, Marissa Meyer répond donc à un certain nombre de questions que Lewis Carroll laisse en suspens. J’ai également bien aimé me replonger dans l’ambiance et la magie d’Alice au pays des merveilles puisque j’avais oublié à quel point cet univers était unique et débordant d’imagination. Cela a été une vraie bouffée d’air frais pour moi, même si, malheureusement, l’histoire ne se finit pas bien. Cependant, j’ai espéré durant toute ma lecture que Catherine aurait quand même sa fin heureuse. De plus, ce livre aborde implicitement des thèmes difficiles comme la liberté, le droit d’expression, la relation parent-enfant, le culte de l’apparence ou encore le droit de faire ses propres choix. Ce roman m’a donc énormément plus, mais il m’a aussi révolté et fait passer par toutes sortes d’émotions et de sensations. Ça a été les vraies montagnes russes. Enfin, j’ai beaucoup apprécié le côté plus romantique de cette réécriture puisque la romance est omniprésente dans celle-ci. Parfois, elle est même utilisée aux dépens de l’action. Personnellement, je ne crains pas la romance et j’aime même bien ce genre littéraire. Cela ne m’a donc pas dérangé. Toutefois, certains lecteurs ou certaines lectrices, n’étant pas très fan de romantisme, seront peut-être gênés ou déçus par ce trop-plein d’amour et ce manque d’action. Attention ! Je ne dis pas que ce livre n’a pas de rythme ou de mystère. Certes, il y a des rebondissements et de l’action tout au long du livre. Cependant, sur environ 600 pages, je trouve que ce n’est pas assez et que plus d’actions m’aurait sûrement permis d’aimer davantage ce roman.

Les personnages sont aussi attachants et très intéressants. D’ailleurs, j’ai beaucoup aimé Catherine, la future reine de Cœur que j’ai trouvé particulièrement touchante. C’est une jeune femme sensible et pourtant, forte et déterminée. Elle a des rêves et elle sait ce qu’elle veut. Cependant, ses parents ambitieux et son sang noble vont lui empêcher de les atteindre ce que je trouve assez attristant. Au-delà d’avoir compris pourquoi elle est devenue méchante, elle m’a réellement touchée et ébranlée. De plus, le couple principal du roman est vraiment mignon et adorable ce qui a renforcé ma petite préférence pour son personnage.

Pour conclure, malgré son petit manque d’action et de rebondissements, j’ai beaucoup aimé découvrir ce roman. Il a été très agréable et intéressant à lire. En effet, son côté romantique, l’univers magique d’Alice au pays des merveilles ou encore ses personnages emblématiques, comme le chat du Cheshire ou Catherine, la future reine de Cœur, m’ont énormément plus et passionnée.

Une réécriture romantique et intéressante.

 

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Chroniques·Jeunesse·One-Shot

La fourmi rouge

« Il y a des jours où on devrait pouvoir sauter à pieds joints dans ses 6 ans et se sentir à nouveau aussi libre et heureux qu’alors. »

La fourmi rouge

Auteure : Emilie Chazerand. 

Éditions : Sarbacane.

Genre : Jeunesse.

Année de sortie : 2019.

Nombre de pages : 272.

Ma note : ♥ ♥ ♥ ♡ ♡

 

 

Mon avis :

Le roman Marquise de Joanne Richoux a été mon premier et seul roman des éditions Sarbacane que j’ai lu, car il m’a beaucoup déçu et particulièrement déplu. De plus, cette maison d’édition est réputée pour éditer des romans légers, contemporains et loufoques. C’est un genre que je ne lis pas et n’apprécie pas spécialement. Cependant, le résumé de ce bouquin m’a intrigué et bien fait sourire. Cette fois-ci, je savais à quoi m’attendre. J’ai donc donné une seconde chance aux éditions Sarbacane et j’ai décidé d’acheter ce roman. Je pense avoir bien fait.

Vania Strudel est une jeune fille de 15 ans, condamnée à n’être personne. Une fourmi parmi les autres. Son existence est une succession de vacheries et de malchances. Elle a un œil qui part en vrille, une mère morte à l’âge de huit ans, un père taxidermiste, une meilleure amie, Victoire, qui sent le poisson mort à cause de sa maladie génétique et une pire ennemie, Charlotte, qui est la fille la plus populaire du lycée. Pourtant, un soir, Vania reçoit un mail anonyme qui lui explique, que non, elle n’est pas une banale fourmi noire, mais bien une colorée et piquante ! Du genre, fourmi rouge …

Ce roman a été agréable et sympathique à lire. Il était simple, facile et sans prise de tête. Tout ce que j’attendais d’un récit jeunesse en ce moment. Cela a aussi été une lecture légère et amusante. En effet, l’histoire et les personnages étaient drôles, loufoques et rocambolesques à leur manière. Le plus comique reste, tout de même, les répliques cinglantes et les références vieillottes de Vania. Je n’ai pu que rire face à sa répartie et son honnêteté. Cette histoire a été divertissante et rafraîchissante. J’ai donc été assez surprise de passer un bon moment de lecture avec une catégorie livresque que je ne porte pas d’habitude dans mon cœur. De plus, il y avait du mystère et des rebondissements ce qui a donné de l’énergie à l’histoire et l’a rendu assez intéressante. Je ne me suis jamais ennuyée en lisant ce roman et je n’ai fait que tourner les pages jusqu’à la fin. Toutefois, le style familier de l’auteure m’a un peu dérangé. Certes, c’est un roman jeunesse et contemporain où il faut que le public visé comprenne ce qu’on lui raconte. Cependant, selon moi, ce langage a joué en sa défaveur. En effet, avec un langage plus soutenu, ce livre aurait pu pleinement montrer son potentiel. Je précise que j’ai une petite préférence pour le style classique. Je lis et apprécie rarement ce genre de langages et de romans. Si vous êtes donc fan de ce type, je vous le conseille vivement. Dans son livre, Emilie Chazerland aborde également des thèmes courants, mais difficiles. Effectivement, elle parle de l’homosexualité, du harcèlement scolaire, des maladies génétiques, du divorce, …. Elle montre que chacun a des problèmes à régler, mais qu’il faut se battre et avancer dans la vie si l’on veut être heureux. Ce roman est une sorte d’ode au bonheur, à la tolérance et à l’espoir. L’auteure nous fait donc comprendre qu’on peut tous, un jour, devenir une piquante fourmi rouge à force d’honnêteté et de persévérance.

D’autre part, je n’ai pas su complètement m’attacher et m’identifier aux personnages. En effet, ce sont tous de banals adolescents. Ils sont un peu monsieur et madame tout le monde. Il semble donc simple de se reconnaître en eux. Cependant, cela n’a pas fonctionné pour moi puisque ce sont les caractéristiques qui les rendaient uniques et spéciales qui m’ont freiné dans ma lecture. Par exemple, au début du roman, j’ai commencé à m’identifier à Vania et avoir de la compassion, car elle avait une histoire difficile et une situation touchante. Toutefois, l’auteure en a tellement rajouté que cela en est devenu irréaliste et trop rocambolesque pour moi. C’est dommage, car ces personnages avaient tous un bon potentiel.

Pour conclure, ce livre jeunesse a été une agréable surprise puisque je ne m’attendais pas à l’apprécier. J’ai donc bien aimé découvrir l’histoire, l’univers, les pensées ainsi que les problèmes de Vania. De plus, les différents rebondissements et thèmes abordés ont rendu ce roman intrigant et intéressant. Néanmoins, le style familier de l’auteure et le trop-plein de caractéristiques et d’éléments m’ont un peu dérangé.

Une lecture sympathique, mais partagée.

 

Chroniques·Conte·Disney·Jeunesse·One-Shot·Réécritures

Ce rêve bleu

« La magie reflète l’âme de celui qui la contrôle. »

Ce rêve bleu

 

Auteure : Liz Braswell.

Éditions : Hachette (Heroes).

Genres : Jeunesse, Conte.

Année de sortie : 2019.

Nombre de pages : 323.

Ma note : ♥ ♥ ♥ ♡ ♡

 

Mon avis :

En librairie, la phrase d’accroche de ce livre m’a beaucoup intrigué. J’ai donc lu le résumé pour voir de quoi il en retournait. C’était une réécriture du conte d’Aladdin, mais la version de Disney. Étant une grande fan de la compagnie, il ne m’a pas fallu longtemps pour me laisser tenter par ce roman et l’acheter.

À Agrabah, un jeune homme pauvre, prénommé Aladdin, tente de survivre. Un jour, il se fait arrêter par les gardes de la ville et est envoyé au cachot. Le grand vizir, Jafar, déguisé en vieillard, lui propose un marché. Il l’aide à sortir de prison et en contrepartie, Aladdin l’assiste pour récupérer une lampe dans la caverne aux merveilles. Aladdin accepte et suit le vieillard dans le désert. Il rentre dans la caverne et commence ses recherches. Mais, si Aladdin n’avait jamais trouvé la lampe ?

Ce roman est une réécriture du conte d’Aladdin. Toutefois, cette réécriture jeunesse du conte est une réécriture du dessin animé de Disney. Il ne faut donc pas vous attendre à de grands changements au début du livre ou à apprendre de nouvelles choses sur la légende d’Aladdin. Ce roman a donc été sympathique et agréable à lire, même s’il a manqué d’originalité dans son histoire. En effet, les cent premières pages sont une réplique exacte du dessin animé. Même les dialogues entre les différents personnages sont identiques. Cependant, l’histoire reste intéressante, l’univers magique et l’ambiance des mille et une nuit superbe. J’ai aussi beaucoup aimé que le livre réussisse, par la suite, à s’éloigner du dessin animé, tout en lui restant très fidèle. C’est une impression étrange, mais agréable. Selon moi, cela a dû être compliqué à réaliser et pourtant, Liz Braswell, l’auteure, s’en sort merveilleusement bien. J’ai aussi trouvé amusant et assez incroyable qu’un infime détail puisse changer une grande partie de l’histoire. Effectivement, la lampe de la caverne aux merveilles, donnée à la mauvaise personne, change quasiment tout le roman. De plus, il y avait énormément d’actions, de mystères et de rebondissements. J’avais envie de savoir la suite à chaque nouvelle page tournée et à chaque nouvel élément introduit dans l’histoire. Toutefois, l’auteure m’a un peu perdu dans certains choix qu’elle prenait. Par exemple, certaines décisions prises par Jasmine ou Aladdin étaient irrationnelles, irréalistes et assez rocambolesques à mon goût. Certes, l’histoire et l’univers du conte sont dans l’extravagance et l’excès, puisque c’est un conte merveilleux et magique. Cependant, avec ce manque de réalisme et de cohérence, l’auteure m’a, parfois, perdu dans ma lecture. Je n’ai donc pas pu complétement rentrer dans cette réécriture.

D’autre part, je n’ai pas réellement su m’identifier et m’attacher aux personnages. Je les ai trouvés agaçants et superficiels. En effet, selon moi, Jasmine et Aladdin ne sont pas assez profonds et charismatiques pour ce genre de romans. Ils manquent de caractère et de crédibilité. De plus, les protagonistes secondaires ne marquent pas spécialement les esprits. C’est dommage, car ils avaient tous un vrai potentiel de départ. J’ai donc lu ce livre, plus, pour l’histoire que pour ces personnages. Toutefois, je dois tirer mon chapeau à l’auteure pour avoir pensé et recréé un Jafar amélioré. Il est sublime en méchant et incarne son rôle à la perfection. Il est cynique, fou, cruel et malfaisant. C’est le bon méchant par excellence.

Pour conclure, cette réécriture du conte d’Aladdin a été agréable et intéressante à lire, même si elle a manqué d’originalité et de caractère dans son histoire, ses dialogues et ses personnages. J’ai également beaucoup apprécié l’univers, le personnage de Jafar et l’ambiance des mille et une nuit. Aladdin reste un de mes dessins animés Disney préférés, j’ai donc, malgré tout, bien aimé ce roman.

 Une lecture mitigée.

 

Chroniques·Jeunesse·One-Shot·Romance

Marquise

« Un désaxé plein aux as, voilà à qui j’avais affaire. Un enfant gâté qui avait trop regardé les émissions de Stéphane Bern et s’était convaincu d’être la réincarnation du roi Soleil. »

Marquise

 

Auteure : Joanne Richoux.

Éditions : Sarbacane.

Genres : Jeunesse, Romance.

Année de sortie : 2017.

Nombre de pages : 232.

Ma note : ♥ ♥ ♡ ♡ ♡

 

Mon avis :

Quand j’ai vu sa couverture voyante sur l’étagère de la bibliothèque municipale, j’ai pensé que c’était un livre sur fond historique. De plus, le résumé au dos de celui-ci le laissait à penser. Aimant beaucoup ce genre, je l’ai donc emprunté et j’avais hâte de le commencer. Toutefois, j’avais complètement faux. Ce n’était pas un livre historique. J’ai donc été beaucoup déçu avant même les dix premières pages.

Charlotte vit dans un petit village qu’elle souhaite quitter. Un soir, son ami et amoureux, Billy, lui apprend qu’un casting pour intégrer une société secrète va bientôt être lancé sur Paris. Cette société se nomme les Voluptueuses. Elle est dirigée par un milliardaire excentrique qui se fait appeler le Marquis. La rumeur prétend qu’il a fait construire une réplique de Versailles, quelque part sur une île écossaise, et qu’une centaine de privilégiés y mène une vie de rêve. Réticente, Charlotte s’enfuit malgré tout à Paris et tente ce fameux casting avec Billy. Tous les deux sélectionnés, ils partent pour ce mystérieux château, mais rien ne va se passer comme prévu.

Ce roman a été une grosse déception. Je m’attendais, avec la présence d’une société secrète, à un livre historique et d’espionnage. J’avais tort puisque c’est un roman jeunesse et contemporain que j’ai lu. De plus, en voyant la couverture et en lisant le résumé, j’en ai déduit que c’était un livre sur la période du roi Soleil. Après ma lecture, je pense que j’ai été trop vite et que je me suis grandement fourvoyée. Toutefois, j’ai entamé ce livre en étant déjà désappointée. Ma lecture ne commençait donc pas sous les meilleurs auspices. À l’avenir, je ferais plus attention aux livres que je choisis et surtout à leur résumé. Excepté ce petit malentendu, j’ai continué d’aller de déception en déception avec ce roman. Par exemple, le style de l’auteure m’a beaucoup dérangé. Je l’ai trouvé familier et, étant une adepte du genre classique, cela m’a beaucoup changé. Je ne fais bien sûr que donner mon avis. Je ne me permettrais ni de critiquer ni de dénigrer le travail de l’auteure. Je salue notamment l’imagination dont elle a fait preuve pour créer cette histoire. En effet, l’idée d’une société secrète royaliste et moderne est extrêmement bien trouvé. C’est une idée vraiment intéressante à développer et que je n’avais encore jamais lu. Cependant, je n’ai pas réussi à être happée par l’histoire et l’univers ce qui a rendu ma lecture longue et difficile.

Les personnages ne m’ont également pas attiré. Je ne me suis ni attaché ni identifié à eux et je reviens toujours au même point, le style familier du livre que je n’ai pas apprécié. Ils ont été décrits de telle façon que je n’ai ni su les cerner ni su les comprendre. Leur découverte n’en a été que plus difficile et dure pour moi. J’ai donc beaucoup été dérouté et frustré de ne pas vraiment pouvoir m’approcher plus profondément d’eux. Je n’ai perçu que leur façade extérieure. De plus, j’ai entendu dire que les romans qui paraissent chez les éditions Sarbacane étaient souvent des livres aux thèmes légers, rigolos, et inhabituels. Personnellement, avec tous ces petits points négatifs qui se sont enchaînés dans ma lecture, je n’ai pas su distinguer ces éléments-là dans ce roman. Je suis donc beaucoup déçue d’être déçue de ne pas avoir apprécié ce livre. Toutefois, je précise que si vous aimez ce genre de romans ou ses éditions, je pense que ce livre est fait pour vous. Après tout, chacun apprécie différemment une œuvre.

Pour conclure, j’ai été beaucoup déçue en découvrant ce roman. Je l’ai trouvé difficile et long à lire. En effet, je n’ai pas aimé son style familier et je n’ai pas compris ses personnages. De plus, l’histoire était trop étrange et rocambolesque pour moi. Je n’ai donc pas su apprécier ce livre.

Une déception.

 

Chroniques·Fantastique·Jeunesse·One-Shot

Les sept étoiles du Nord

« Trois tours à gauche, à droite un demi. Avec une clef aussi noire que la nuit. La magie s’éveille, les membres se déplient et voilà que l’enfant volée m’obéit. »

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Auteure : Abi Elphinstone.

Éditions : Gallimard (Jeunesse).

Genres : Jeunesse, Fantastique.

Année de sortie : 2019.

Nombre de pages : 292.

Ma note : ♥ ♥ ♥ ♡ ♡

 

Mon avis :

La couverture de ce livre m’a immédiatement attirée. Je l’ai trouvé belle et travaillée. Néanmoins, j’ai mis du temps à me décider à le lire, car le résumé était trop centré sur le genre jeunesse. J’avais donc peur que l’histoire me déçoive. Finalement, j’ai craqué et j’ai acheté ce roman.

Le royaume d’Erkenwald est gouverné par la maléfique reine des Glaces qui joue de son orgue à voix chaque matin. Flint, un jeune inventeur de la tribu des Fourrures, quitte Fonracine et se rend au palais de Frimamord pour libérer sa mère. Arrivé au palais, il tombe sur Eska qui est retenue par la reine dans une boîte à musique. Il décide de la libérer, mais il est obligé de fuir pour ne pas être capturé à son tour. Il ramène Eska dans sa tribu où les autres membres ne veulent pas d’elle. Eska est donc forcée de s’en aller. Toutefois, Flint décide de la rejoindre et de partir à l’aventure avec elle. Ensemble, ils se lancent dans un voyage éprouvant et merveilleux qui les mènera des monts Éternels jusqu’aux confins du monde.

Ce roman jeunesse est facile et rapide à lire. Je l’ai lu d’une traite et en moins d’une journée. L’histoire est sympathique et mignonne. Elle est remplie d’actions, de découvertes et de rebondissements. Je ne me suis donc jamais ennuyée. J’ai également adoré l’univers polaire que l’auteure a su créer. Il était magique, soigné et très travaillé. Ce livre m’a fait penser à une réécriture de conte nordique, comme La Reine des neiges, ou à un clin d’œil au premier tome de Narnia avec la présence de la méchante reine des glaces. Cet univers polaire était intéressant à découvrir et surtout innovant. En effet, il n’est pas souvent utilisé par les auteurs dans leurs romans. J’ai donc beaucoup aimé cette nouveauté qui a su me captiver. Ce livre a su m’étonner puisque je ne m’attendais pas à autant de poésie et de beauté dans ses paysages. J’ai pu clairement les imaginer et les voir se dessiner sous mes yeux. J’avais l’impression d’y être. Cela m’a agréablement surpris. Ma lecture a donc été belle, fluide, rapide et sans prise de tête.

D’un point de vue général, je n’ai pas été attiré par les personnages. À mon goût, ils manquaient ce petit quelque chose qui les rend attachants. Par exemple, je n’ai pas eu envie de m’attacher à Eska et à Flint. Pourtant, ce sont les deux protagonistes de l’histoire. Ils sont agréables à suivre dans leurs aventures. J’ai apprécié de les découvrir et de les connaître, mais c’est tout. J’ai trouvé cela dommage et je ne peux toujours pas expliquer complètement mon ressenti. L’auteur m’a donc laissé sur ma faim au niveau du développement de ses personnages. Cependant, certains protagonistes m’ont plus, notamment Blu, la petite sœur de Flint. Elle reste mon personnage préféré, car c’est une petite fille adorable et touchante de par les difficultés auxquelles elle fait face. Je trouve remarquable que l’auteure, à travers un récit jeunesse fantastique, est eu l’idée d’un personnage tel que Blu. Les compagnons et animaux de nos protagonistes, comme Balapane ou Caillou, participent également à l’ambiance lumineuse et adorable de ce livre.

Néanmoins, le genre jeunesse est trop marqué dans ce roman. Cela a confirmé mon pressentiment et m’a dérangé dans ma lecture, car je l’ai trouvé un peu ennuyeuse par moment. Pourtant, je ne suis d’habitude pas dérangé par le côté jeunesse, mais là, je ne sais pas pourquoi, ça n’a pas fonctionné. J’ai trouvé assommant que tout soit trop propre et lisse ce qui ne laisse pas de place à la surprise. Toutefois, ce n’est que mon ressenti. Je le conseille aux jeunes adolescents et aussi aux adultes. Je vous invite donc à le lire pour vous faire votre propre opinion, car vous pourriez trouver le genre jeunesse pas si dérangeant que ça. Honnêtement, cela dépend de vos goûts personnels.

Pour conclure, j’ai adoré l’univers que dégagent ce roman et le travail qu’a fourni l’auteure sur celui-ci. L’histoire est pleine de rebondissements et d’actions. On ne s’ennuie pas vraiment pour ce qui est du déroulement des découvertes. Les paysages sont également très bien décrits. Néanmoins, je trouve que les personnages ne sont pas complètement développés et que le roman est trop jeunesse à mon goût.

Un roman jeunesse, mignon et poétique.