Chroniques·Fantasy·Jeunesse·One-Shot

Heartless

« La morale de cette histoire, bien sûr, est que la beauté est dans l’œil de celui qui regarde. »

Heartless

 

Auteure : Marissa Meyer.

Éditions : Pocket (Jeunesse).

Genres : Fantasy, Jeunesse.

Année de sortie : 2017

Nombre de pages : 606.

Ma note : ♥ ♥ ♥ ♥

 

Mon avis :

Ayant adoré Les Chroniques lunaires, il était évident que j’achète ce roman. De plus, quand j’ai vu que l’auteure avait réécrit le conte d’Alice au pays des merveilles du point de vue de la reine de Cœur, cela a fini de me convaincre. Cependant, ce livre est resté un bon bout de temps dans ma PAL avant que je ne me décide à le lire. Effectivement, j’avais peur d’être déçue après avoir tant aimé la saga des Chroniques lunaires.

Dans le royaume de Cœur, une jeune aristocrate prénommée Catherine rêve de devenir la plus grande pâtissière du pays. Néanmoins, le sort en a décidé autrement. En effet, le roi de Cœur souhaite absolument l’épouser et les parents de Catherine, très ambitieux, placent de grands espoirs dans ce mariage. Malheureusement, un autre jeune homme fait battre son cœur : Badin, le bouffon du roi. Dès le début, cet amour était donc voué à l’échec, car au pays des merveilles, les contes n’ont pas tous une fin heureuse.

J’ai pris plaisir à découvrir ce roman et à connaître le passé de la reine de Cœur. J’ai beaucoup apprécié savoir comment elle est devenue méchante et les raisons de sa malveillance. Dans cette réécriture, Marissa Meyer répond donc à un certain nombre de questions que Lewis Carroll laisse en suspens. J’ai également bien aimé me replonger dans l’ambiance et la magie d’Alice au pays des merveilles puisque j’avais oublié à quel point cet univers était unique et débordant d’imagination. Cela a été une vraie bouffée d’air frais pour moi, même si, malheureusement, l’histoire ne se finit pas bien. Cependant, j’ai espéré durant toute ma lecture que Catherine aurait quand même sa fin heureuse. De plus, ce livre aborde implicitement des thèmes difficiles comme la liberté, le droit d’expression, la relation parent-enfant, le culte de l’apparence ou encore le droit de faire ses propres choix. Ce roman m’a donc énormément plus, mais il m’a aussi révolté et fait passer par toutes sortes d’émotions et de sensations. Ça a été les vraies montagnes russes. Enfin, j’ai beaucoup apprécié le côté plus romantique de cette réécriture puisque la romance est omniprésente dans celle-ci. Parfois, elle est même utilisée aux dépens de l’action. Personnellement, je ne crains pas la romance et j’aime même bien ce genre littéraire. Cela ne m’a donc pas dérangé. Toutefois, certains lecteurs ou certaines lectrices, n’étant pas très fan de romantisme, seront peut-être gênés ou déçus par ce trop-plein d’amour et ce manque d’action. Attention ! Je ne dis pas que ce livre n’a pas de rythme ou de mystère. Certes, il y a des rebondissements et de l’action tout au long du livre. Cependant, sur environ 600 pages, je trouve que ce n’est pas assez et que plus d’actions m’aurait sûrement permis d’aimer davantage ce roman.

Les personnages sont aussi attachants et très intéressants. D’ailleurs, j’ai beaucoup aimé Catherine, la future reine de Cœur que j’ai trouvé particulièrement touchante. C’est une jeune femme sensible et pourtant, forte et déterminée. Elle a des rêves et elle sait ce qu’elle veut. Cependant, ses parents ambitieux et son sang noble vont lui empêcher de les atteindre ce que je trouve assez attristant. Au-delà d’avoir compris pourquoi elle est devenue méchante, elle m’a réellement touchée et ébranlée. De plus, le couple principal du roman est vraiment mignon et adorable ce qui a renforcé ma petite préférence pour son personnage.

Pour conclure, malgré son petit manque d’action et de rebondissements, j’ai beaucoup aimé découvrir ce roman. Il a été très agréable et intéressant à lire. En effet, son côté romantique, l’univers magique d’Alice au pays des merveilles ou encore ses personnages emblématiques, comme le chat du Cheshire ou Catherine, la future reine de Cœur, m’ont énormément plus et passionnée.

Une réécriture romantique et intéressante.

 

Publicité
Chroniques·Classique·Contemporain·One-Shot

Lady L.

« C’était son premier contact avec l’Italie et, bien qu’elle en eût attendu beaucoup, rien ne l’avait préparé à cette bouleversante révélation. »

Lady L

 

Auteur : Romain Gary.

Éditions : Folio.

Genres : Contemporain, Classique.

Année de sortie : 1963

Nombre de pages : 250.

Ma note : ♥ ♥ ♥ ♥

 

Mon avis :

En librairie, ne sachant pas quoi acheter comme classique que je n’aurais pas lu, j’ai demandé conseil à une vendeuse et je lui ai donné le nom de mes « classiques préférés » : Anna Karénine, Les Liaisons dangereuses, Orgueil et préjugés, … Elle m’en a alors recommandé plusieurs comme Madame Bovary, que j’avais déjà lu, et Lady L. de Romain Gary. J’ai donc suivi son conseil et j’ai acheté Lady L.

Lady L., une vieille dame très respectable de l’aristocratie britannique, fête ses quatre-vingts ans, entourée de sa famille. Tous, enfants et petits-enfants, ont bien réussi socialement. Pourtant, ceci n’est qu’une aimable façade, un rôle qu’elle joue et qui la déçoit amèrement, car la vérité est bien plus noire que cela. Lassée par tous ces secrets, elle décide de conter son histoire à son confident et son chevalier servant : Sir Percy-Rodiner, Poète-Lauréat de la Cour d’Angleterre depuis vingt ans.

Ce classique a été très agréable à découvrir. J’ai pris beaucoup de plaisir à le lire, car l’histoire était intéressante et intrigante. Elle m’a emporté et m’a plongé dans un univers et une ambiance passionnante et grisante. En effet, on ne s’ennuie jamais. Les pages se tournent et se lisent vite et facilement. On ne peut donc s’empêcher de vouloir connaître la suite. Toutefois, l’intrigue n’est pas si exceptionnelle que cela. Certes, on suit l’histoire et le parcours de Diane, une vieille dame devenue aristocrate. On l’escorte notamment dans son passé de jeune fille du peuple et de son premier amour avec un anarchiste, Armand Denis. Cependant, ce livre n’est pas aussi rempli d’actions et de rebondissements que des romans dystopiques ou fantastiques, par exemple. Il ne faut pas s’attendre à un roman d’aventures. En outre, ce sont les personnages, comme Diane, et la plume de Romain Gary qui rendent cette œuvre aussi sublime et magique à lire. Les protagonistes permettent donc au lecteur d’aimer et d’adhérer à ce classique. De plus, je trouve que la plume de l’auteur est fluide, plaisante, simple et en même très sophistiquée. Effectivement, Romain Gary fait de belles descriptions et de longues phrases remplies de beaux mots ce qui donne du caractère et de l’énergie à son bouquin. Cela le rend unique et différent des autres. Ce roman est donc prenant, exaltant, passionnant et captivant. On ressent également toutes sortes d’émotions comme : la colère, l’indignation, l’incompréhension, la frustration, la tendresse, la douceur, l’amour, la mélancolie ou encore l’envie. Une fois ce livre commencé, il est impossible de s’en détacher.

D’autre part, je pense que les personnages sont la force de cette œuvre. Certes, on ne s’identifie et ne s’attache pas à tous les protagonistes du livre. Cependant, ils sont assez inoubliables et fabuleux. Celui qui m’a le plus marqué et touché est Lady L., prénommée également Diane. En effet, elle est magistrale et impérieuse. Elle a cette grâce et cette élégance naturelle qui la rendent unique et sublime. C’est une grande dame, un peu à la Anna Karénine. Toutefois, je l’ai trouvé, à certains moments, agaçante et presque énervante. En outre, je n’ai pas saisi tous les choix et les décisions qu’elle prenait. Cependant, je ne les ai compris qu’au terme de ce livre, quand toute son histoire a été racontée. C’est à la fin qu’on réalise la grandeur et la splendeur de ce personnage. Elle fait donc, à elle seule, de cette œuvre un excellent classique.

Pour conclure, j’ai beaucoup aimé lire et découvrir ce roman de Romain Gary, qui est mon premier de cet auteur. L’histoire était intéressante, l’ambiance grisante et les personnages uniques et inoubliables. En effet, Lady L., la protagoniste principale de cette œuvre, est superbe et magistrale. C’est une grande dame, qui donne une forte leçon de vie et de caractère aux autres.

Un livre grandiose.

 

Chroniques·Jeunesse·One-Shot

La fourmi rouge

« Il y a des jours où on devrait pouvoir sauter à pieds joints dans ses 6 ans et se sentir à nouveau aussi libre et heureux qu’alors. »

La fourmi rouge

Auteure : Emilie Chazerand. 

Éditions : Sarbacane.

Genre : Jeunesse.

Année de sortie : 2019.

Nombre de pages : 272.

Ma note : ♥ ♥ ♥ ♡ ♡

 

 

Mon avis :

Le roman Marquise de Joanne Richoux a été mon premier et seul roman des éditions Sarbacane que j’ai lu, car il m’a beaucoup déçu et particulièrement déplu. De plus, cette maison d’édition est réputée pour éditer des romans légers, contemporains et loufoques. C’est un genre que je ne lis pas et n’apprécie pas spécialement. Cependant, le résumé de ce bouquin m’a intrigué et bien fait sourire. Cette fois-ci, je savais à quoi m’attendre. J’ai donc donné une seconde chance aux éditions Sarbacane et j’ai décidé d’acheter ce roman. Je pense avoir bien fait.

Vania Strudel est une jeune fille de 15 ans, condamnée à n’être personne. Une fourmi parmi les autres. Son existence est une succession de vacheries et de malchances. Elle a un œil qui part en vrille, une mère morte à l’âge de huit ans, un père taxidermiste, une meilleure amie, Victoire, qui sent le poisson mort à cause de sa maladie génétique et une pire ennemie, Charlotte, qui est la fille la plus populaire du lycée. Pourtant, un soir, Vania reçoit un mail anonyme qui lui explique, que non, elle n’est pas une banale fourmi noire, mais bien une colorée et piquante ! Du genre, fourmi rouge …

Ce roman a été agréable et sympathique à lire. Il était simple, facile et sans prise de tête. Tout ce que j’attendais d’un récit jeunesse en ce moment. Cela a aussi été une lecture légère et amusante. En effet, l’histoire et les personnages étaient drôles, loufoques et rocambolesques à leur manière. Le plus comique reste, tout de même, les répliques cinglantes et les références vieillottes de Vania. Je n’ai pu que rire face à sa répartie et son honnêteté. Cette histoire a été divertissante et rafraîchissante. J’ai donc été assez surprise de passer un bon moment de lecture avec une catégorie livresque que je ne porte pas d’habitude dans mon cœur. De plus, il y avait du mystère et des rebondissements ce qui a donné de l’énergie à l’histoire et l’a rendu assez intéressante. Je ne me suis jamais ennuyée en lisant ce roman et je n’ai fait que tourner les pages jusqu’à la fin. Toutefois, le style familier de l’auteure m’a un peu dérangé. Certes, c’est un roman jeunesse et contemporain où il faut que le public visé comprenne ce qu’on lui raconte. Cependant, selon moi, ce langage a joué en sa défaveur. En effet, avec un langage plus soutenu, ce livre aurait pu pleinement montrer son potentiel. Je précise que j’ai une petite préférence pour le style classique. Je lis et apprécie rarement ce genre de langages et de romans. Si vous êtes donc fan de ce type, je vous le conseille vivement. Dans son livre, Emilie Chazerland aborde également des thèmes courants, mais difficiles. Effectivement, elle parle de l’homosexualité, du harcèlement scolaire, des maladies génétiques, du divorce, …. Elle montre que chacun a des problèmes à régler, mais qu’il faut se battre et avancer dans la vie si l’on veut être heureux. Ce roman est une sorte d’ode au bonheur, à la tolérance et à l’espoir. L’auteure nous fait donc comprendre qu’on peut tous, un jour, devenir une piquante fourmi rouge à force d’honnêteté et de persévérance.

D’autre part, je n’ai pas su complètement m’attacher et m’identifier aux personnages. En effet, ce sont tous de banals adolescents. Ils sont un peu monsieur et madame tout le monde. Il semble donc simple de se reconnaître en eux. Cependant, cela n’a pas fonctionné pour moi puisque ce sont les caractéristiques qui les rendaient uniques et spéciales qui m’ont freiné dans ma lecture. Par exemple, au début du roman, j’ai commencé à m’identifier à Vania et avoir de la compassion, car elle avait une histoire difficile et une situation touchante. Toutefois, l’auteure en a tellement rajouté que cela en est devenu irréaliste et trop rocambolesque pour moi. C’est dommage, car ces personnages avaient tous un bon potentiel.

Pour conclure, ce livre jeunesse a été une agréable surprise puisque je ne m’attendais pas à l’apprécier. J’ai donc bien aimé découvrir l’histoire, l’univers, les pensées ainsi que les problèmes de Vania. De plus, les différents rebondissements et thèmes abordés ont rendu ce roman intrigant et intéressant. Néanmoins, le style familier de l’auteure et le trop-plein de caractéristiques et d’éléments m’ont un peu dérangé.

Une lecture sympathique, mais partagée.

 

Chroniques·Conte·Disney·Jeunesse·One-Shot·Réécritures

Ce rêve bleu

« La magie reflète l’âme de celui qui la contrôle. »

Ce rêve bleu

 

Auteure : Liz Braswell.

Éditions : Hachette (Heroes).

Genres : Jeunesse, Conte.

Année de sortie : 2019.

Nombre de pages : 323.

Ma note : ♥ ♥ ♥ ♡ ♡

 

Mon avis :

En librairie, la phrase d’accroche de ce livre m’a beaucoup intrigué. J’ai donc lu le résumé pour voir de quoi il en retournait. C’était une réécriture du conte d’Aladdin, mais la version de Disney. Étant une grande fan de la compagnie, il ne m’a pas fallu longtemps pour me laisser tenter par ce roman et l’acheter.

À Agrabah, un jeune homme pauvre, prénommé Aladdin, tente de survivre. Un jour, il se fait arrêter par les gardes de la ville et est envoyé au cachot. Le grand vizir, Jafar, déguisé en vieillard, lui propose un marché. Il l’aide à sortir de prison et en contrepartie, Aladdin l’assiste pour récupérer une lampe dans la caverne aux merveilles. Aladdin accepte et suit le vieillard dans le désert. Il rentre dans la caverne et commence ses recherches. Mais, si Aladdin n’avait jamais trouvé la lampe ?

Ce roman est une réécriture du conte d’Aladdin. Toutefois, cette réécriture jeunesse du conte est une réécriture du dessin animé de Disney. Il ne faut donc pas vous attendre à de grands changements au début du livre ou à apprendre de nouvelles choses sur la légende d’Aladdin. Ce roman a donc été sympathique et agréable à lire, même s’il a manqué d’originalité dans son histoire. En effet, les cent premières pages sont une réplique exacte du dessin animé. Même les dialogues entre les différents personnages sont identiques. Cependant, l’histoire reste intéressante, l’univers magique et l’ambiance des mille et une nuit superbe. J’ai aussi beaucoup aimé que le livre réussisse, par la suite, à s’éloigner du dessin animé, tout en lui restant très fidèle. C’est une impression étrange, mais agréable. Selon moi, cela a dû être compliqué à réaliser et pourtant, Liz Braswell, l’auteure, s’en sort merveilleusement bien. J’ai aussi trouvé amusant et assez incroyable qu’un infime détail puisse changer une grande partie de l’histoire. Effectivement, la lampe de la caverne aux merveilles, donnée à la mauvaise personne, change quasiment tout le roman. De plus, il y avait énormément d’actions, de mystères et de rebondissements. J’avais envie de savoir la suite à chaque nouvelle page tournée et à chaque nouvel élément introduit dans l’histoire. Toutefois, l’auteure m’a un peu perdu dans certains choix qu’elle prenait. Par exemple, certaines décisions prises par Jasmine ou Aladdin étaient irrationnelles, irréalistes et assez rocambolesques à mon goût. Certes, l’histoire et l’univers du conte sont dans l’extravagance et l’excès, puisque c’est un conte merveilleux et magique. Cependant, avec ce manque de réalisme et de cohérence, l’auteure m’a, parfois, perdu dans ma lecture. Je n’ai donc pas pu complétement rentrer dans cette réécriture.

D’autre part, je n’ai pas réellement su m’identifier et m’attacher aux personnages. Je les ai trouvés agaçants et superficiels. En effet, selon moi, Jasmine et Aladdin ne sont pas assez profonds et charismatiques pour ce genre de romans. Ils manquent de caractère et de crédibilité. De plus, les protagonistes secondaires ne marquent pas spécialement les esprits. C’est dommage, car ils avaient tous un vrai potentiel de départ. J’ai donc lu ce livre, plus, pour l’histoire que pour ces personnages. Toutefois, je dois tirer mon chapeau à l’auteure pour avoir pensé et recréé un Jafar amélioré. Il est sublime en méchant et incarne son rôle à la perfection. Il est cynique, fou, cruel et malfaisant. C’est le bon méchant par excellence.

Pour conclure, cette réécriture du conte d’Aladdin a été agréable et intéressante à lire, même si elle a manqué d’originalité et de caractère dans son histoire, ses dialogues et ses personnages. J’ai également beaucoup apprécié l’univers, le personnage de Jafar et l’ambiance des mille et une nuit. Aladdin reste un de mes dessins animés Disney préférés, j’ai donc, malgré tout, bien aimé ce roman.

 Une lecture mitigée.

 

Chroniques·Historique·One-Shot

Filles de la mer

« Les mots sont un pouvoir, lui avait dit un jour son père après lui avoir récité l’un de ses poèmes au message politique. Plus tu en connaîtras, plus tu auras de pouvoir. C’est pour cette raison que les Japonais ont « banni » notre langue natale. Ils limitent notre pouvoir en limitant nos mots. »

Filles de la mer

 

Auteure : Mary Lynn Bracht. 

Éditions : Pocket.

Genre : Historique.

Année de sortie : 2019.

Nombre de pages : 416.

Ma note : ♥ ♥ ♥ ♥

 

Mon avis :

Étant une passionnée de culture asiatique, le résumé de ce roman m’a immédiatement intrigué et intéressé. De plus, je connaissais très peu de choses sur cette période de l’histoire coréenne et japonaise avant de commencer ma lecture. Selon moi, il était donc naturel d’acheter ce livre afin de me cultiver et d’en apprendre plus sur cette époque.

En 1943, la Corée est occupée par le Japon depuis 1910. Hana, une jeune fille de 16 ans, vit sur l’île de Jeju-do, au sud du pays, où elle et sa mère y sont « haenyeo », des pêcheuses des profondeurs. Durant toute son enfance, Hana a entendu des histoires atroces sur les enlèvements et les viols de jeunes filles coréennes par des soldats japonais. Un jour, alors qu’Hana plonge avec sa mère, elle aperçoit un soldat sur la plage qui se dirige droit vers la cachette de sa petite sœur Emi. Emi a dû rester sur le bord, car elle est encore trop petite pour plonger en apnée. Sortant de l’eau, Hana s’avance sur la plage pour protéger sa petite sœur et tombe ainsi aux mains des soldats japonais.

Ce roman a été intense, bouleversant, et fort à lire. À chaque page tournée, j’avais peur de découvrir ce qui allait se passait ensuite, puisque ce livre porte sur une période de l’histoire coréenne, très sombre et douloureuse. Cet ouvrage a donc été chargé en émotions et en sentiments. L’histoire y est violente et affreusement réelle. Il m’a également fait passer par toutes sortes d’émotions sombres et tristes. Durant ma lecture, j’ai été bouleversé, eu mal, peur, les larmes aux yeux, la boule au ventre, révoltée et en colère. Ce livre a été très intense et éprouvant. Il m’a littéralement retourné le cerveau et déchiqueté de l’intérieur. Psychologiquement, ça a été très dur. Je ne suis pas ressortie indemne de cette lecture. Il m’a donc fallu du temps avant de me remettre complètement de cette histoire et d’avoir envie ou même de pouvoir lire autre chose. Pourtant, ce roman a été, si je puis dire, agréable à lire. Je ne regrette vraiment pas de l’avoir lu et acheté. Le style de l’auteure y était même plaisant, efficace et fluide. Toutefois, je vous conseille de commencer ce livre en sachant réellement dans quoi, vous vous embarquez. En effet, il n’est pas fait pour tous les types de lecteurs, car certains passages sont violents et peuvent choquer. Moi-même, il m’est arrivé de fermer ce bouquin et d’en reprendre la lecture que des heures plus tard, car le passage que je lisais, était trop choquant et fort en émotions pour moi. C’est donc un roman qui m’a touché et frappé en plein cœur. Je suis ressortie de ma lecture grandie et comme anesthésiée. De plus, l’histoire et les mots que l’auteure emploie dans son ouvrage, y sont très durs, et pourtant, ce livre m’a énormément plus. Effectivement, j’ai beaucoup aimé découvrir ce roman et en apprendre plus sur cette période historique coréano-japonaise. Ce livre a donc été instructif et intéressant à lire.

Dans ce roman, on suit également les deux sœurs, mais a des époques différentes. Le point de vue d’Hana se situe en 1943, pendant l’occupation japonaise, alors que celui d’Emi, la petite sœur d’Hana, se passe en 2011. J’ai trouvé le choix de l’auteure intéressant. En effet, j’ai beaucoup aimé le fait qu’on suive deux points de vue différents. Selon moi, cela a apporté de la profondeur et encore plus d’émotions au roman. De plus, lors des passages d’Emi, j’ai eu l’impression que l’auteure avait à cœur de faire souffler son lecteur et je lui en suis très reconnaissante. J’ai également beaucoup apprécié la fin de ce livre. Elle est peu réaliste, mais je pense qu’elle est logique, car elle montre l’espoir et la lumière que les personnages ont su trouver dans toute cette cruauté. Ainsi, elle permet à Emi et Hana de trouver un semblant de paix dans leur vie. Cependant, cet ouvrage ne pourra jamais être un coup de cœur pour moi simplement par respect pour l’auteure et toutes les victimes de cette occupation. Si vous êtes donc préparés à être bouleversés et révoltés, je vous recommande chaudement ce roman.

Pour conclure, ce livre m’a bouleversé, renversé et déchiqueté de l’intérieur. Il a été difficile et très dur à découvrir, car certains passages m’ont profondément choqué. Je ne suis donc pas ressortie indemne de ma lecture et il m’a fallu du temps pour m’en remettre. De plus, la fin m’a d’autant plus touché qu’elle est logique et belle. Cet ouvrage a donc été une grande claque.

Un roman bouleversant et révoltant.

 

Chroniques·Jeunesse·One-Shot·Romance

Marquise

« Un désaxé plein aux as, voilà à qui j’avais affaire. Un enfant gâté qui avait trop regardé les émissions de Stéphane Bern et s’était convaincu d’être la réincarnation du roi Soleil. »

Marquise

 

Auteure : Joanne Richoux.

Éditions : Sarbacane.

Genres : Jeunesse, Romance.

Année de sortie : 2017.

Nombre de pages : 232.

Ma note : ♥ ♥ ♡ ♡ ♡

 

Mon avis :

Quand j’ai vu sa couverture voyante sur l’étagère de la bibliothèque municipale, j’ai pensé que c’était un livre sur fond historique. De plus, le résumé au dos de celui-ci le laissait à penser. Aimant beaucoup ce genre, je l’ai donc emprunté et j’avais hâte de le commencer. Toutefois, j’avais complètement faux. Ce n’était pas un livre historique. J’ai donc été beaucoup déçu avant même les dix premières pages.

Charlotte vit dans un petit village qu’elle souhaite quitter. Un soir, son ami et amoureux, Billy, lui apprend qu’un casting pour intégrer une société secrète va bientôt être lancé sur Paris. Cette société se nomme les Voluptueuses. Elle est dirigée par un milliardaire excentrique qui se fait appeler le Marquis. La rumeur prétend qu’il a fait construire une réplique de Versailles, quelque part sur une île écossaise, et qu’une centaine de privilégiés y mène une vie de rêve. Réticente, Charlotte s’enfuit malgré tout à Paris et tente ce fameux casting avec Billy. Tous les deux sélectionnés, ils partent pour ce mystérieux château, mais rien ne va se passer comme prévu.

Ce roman a été une grosse déception. Je m’attendais, avec la présence d’une société secrète, à un livre historique et d’espionnage. J’avais tort puisque c’est un roman jeunesse et contemporain que j’ai lu. De plus, en voyant la couverture et en lisant le résumé, j’en ai déduit que c’était un livre sur la période du roi Soleil. Après ma lecture, je pense que j’ai été trop vite et que je me suis grandement fourvoyée. Toutefois, j’ai entamé ce livre en étant déjà désappointée. Ma lecture ne commençait donc pas sous les meilleurs auspices. À l’avenir, je ferais plus attention aux livres que je choisis et surtout à leur résumé. Excepté ce petit malentendu, j’ai continué d’aller de déception en déception avec ce roman. Par exemple, le style de l’auteure m’a beaucoup dérangé. Je l’ai trouvé familier et, étant une adepte du genre classique, cela m’a beaucoup changé. Je ne fais bien sûr que donner mon avis. Je ne me permettrais ni de critiquer ni de dénigrer le travail de l’auteure. Je salue notamment l’imagination dont elle a fait preuve pour créer cette histoire. En effet, l’idée d’une société secrète royaliste et moderne est extrêmement bien trouvé. C’est une idée vraiment intéressante à développer et que je n’avais encore jamais lu. Cependant, je n’ai pas réussi à être happée par l’histoire et l’univers ce qui a rendu ma lecture longue et difficile.

Les personnages ne m’ont également pas attiré. Je ne me suis ni attaché ni identifié à eux et je reviens toujours au même point, le style familier du livre que je n’ai pas apprécié. Ils ont été décrits de telle façon que je n’ai ni su les cerner ni su les comprendre. Leur découverte n’en a été que plus difficile et dure pour moi. J’ai donc beaucoup été dérouté et frustré de ne pas vraiment pouvoir m’approcher plus profondément d’eux. Je n’ai perçu que leur façade extérieure. De plus, j’ai entendu dire que les romans qui paraissent chez les éditions Sarbacane étaient souvent des livres aux thèmes légers, rigolos, et inhabituels. Personnellement, avec tous ces petits points négatifs qui se sont enchaînés dans ma lecture, je n’ai pas su distinguer ces éléments-là dans ce roman. Je suis donc beaucoup déçue d’être déçue de ne pas avoir apprécié ce livre. Toutefois, je précise que si vous aimez ce genre de romans ou ses éditions, je pense que ce livre est fait pour vous. Après tout, chacun apprécie différemment une œuvre.

Pour conclure, j’ai été beaucoup déçue en découvrant ce roman. Je l’ai trouvé difficile et long à lire. En effet, je n’ai pas aimé son style familier et je n’ai pas compris ses personnages. De plus, l’histoire était trop étrange et rocambolesque pour moi. Je n’ai donc pas su apprécier ce livre.

Une déception.

 

Chroniques·Classique·One-Shot

Notre coeur

« Aimer beaucoup, comme c’est aimer peu ! On aime, rien de plus, rien de moins. »

notre coeur

 

Auteur : Guy de Maupassant.

Éditions : Le Livre de Poche (Les Classiques de Poche).

Genre : Classique.

Année de sortie : 1890.

Nombre de pages : 286.

Ma note : ♥ ♥ ♥ ♥

 

Mon avis :

Maupassant est mon auteur « doudou ». Autrement dit, quand je ne sais pas quoi bouquiner, j’achète un de ses romans et je le lis. Je trouve que cet auteur est tellement confortable et agréable à lire que je ne me lasse jamais de découvrir ses œuvres. C’est donc tout naturellement que j’ai acheté et lu « Notre cœur », son dernier roman.

Mariolle est introduit par Lamarthe, un ami, dans le salon de la belle et jeune veuve, Madame de Burne. Cette femme est un être froid et sans cœur. Entourée de sa petite cour masculine, elle aime manipuler et plaire aux hommes et adore les voir souffrir. Naturellement, elle séduit Mariolle qui tombe éperdument amoureux d’elle. Toutefois, cet amour est à sens unique ce qui le désespère. Il fait donc tout pour gagner ses faveurs et devenir son favori.

Ce roman a été rapide à lire. Le nombre de pages peu élevé et la fluidité du style de l’auteur a grandement favorisé la promptitude de ma lecture. Je ne l’ai d’ailleurs que plus appréciée. En effet, c’est vraiment agréable de temps en temps de pouvoir lire un classique court. Je trouve que cela repose après un gros pavé. Toutefois, ce classique, malgré sa petitesse, a été intense et profond. J’avoue que je ne suis pas ressortie indemne de ma lecture. Maupassant raconte tellement bien les sentiments qu’une personne peut éprouver, que j’aie été dérouté et happé par ce surplus d’émotions et de sensations nouvelles. C’est comme si j’avais vécu avec les personnages et à travers eux. C’est donc une pure beauté de sentimentalisme que Maupassant offre à nos sens. Je trouve également que l’histoire est assez simple dans l’ensemble. Après tout, ce n’est qu’une « romance dramatique » comme beaucoup d’auteurs classiques font. Cependant, l’histoire devient belle et unique grâce au style que propose l’auteur.

Je ne me suis pas attachée aux personnages, car je ne me suis pas forcément identifiée à eux. En effet, Mariolle est trop sentimental, Madame de Burne trop insensible, Lamarthe trop calculateur et ainsi de suite. Toutefois, j’ai trouvé que chacun avait un trait de caractère qui ressortait particulièrement. D’ailleurs, j’ai eu l’impression que l’auteur le faisait exprès pour que l’on fixe principalement notre attention sur ses petits détails. Je pense que l’écrivain cherche à inciter le lecteur à aller plus loin dans son roman. Il le conduit jusque dans la psychologie humaine. Effectivement, ses personnages ont des traits de caractère qui sont très identifiables et humains. Cela les rend donc familiers, mais également remarquables et irremplaçables. C’est comme si Maupassant nous envoyait un message. Il ne veut pas qu’on les oublie et surtout qu’on s’attache à eux puisque personne n’a voulu de lui. Cette œuvre est donc aussi très personnelle. En effet, quand il écrit son roman, il est gravement malade et meurt de folie trois ans plus tard. Chaque personnage semble être un bout de Maupassant et leurs traits de caractère particulier, une de ses faiblesses.

Néanmoins, je trouve, qu’en accentuant tellement ses traits de caractère, je ne me suis plus que concentrer sur eux. L’histoire et la romance sont donc passées au second plan ce qui a légèrement gâché la beauté de ce roman selon moi. Toutefois, ce n’est que mon simple ressenti. Après tout, chacun apprécie et lit à sa façon.

Pour conclure, cette œuvre est une œuvre rapide et très agréable à lire. Maupassant, pour ce dernier livre, se dépasse et offre une merveille d’émotions et de sensations à son lecteur. De plus, son style est toujours aussi fluide, simple et confortable à lire. J’ai donc adoré découvrir ce roman, malgré un surplus de détails.

Un roman profond et intense.

 

Chroniques·Classique·One-Shot

Anna Karénine

« Celui qui possède une femme et qui l’aime vraiment connaît mieux la femme que celui qui en a possédé des milliers. »

Anna Karenine

 

Auteur : Léon Tolstoï.

Éditions : Le Livre de Poche (Les Classiques de Poche).

Genre : Classique.

Année de sortie : 1877.

Nombre de pages : 1032.

Ma note : ♥ ♥ ♥ ♥

 

Mon avis :

Étant un grand classique de la littérature russe, ce livre m’a été chaudement recommandé et conseillé par mes professeurs de lettres modernes. J’ai donc tenté l’expérience et me suis lancée dans la lecture de ce roman. Elle fut longue, mais intéressante.

Anna Karénine se rend à Moscou afin de réconcilier son frère, Stiva Oblonsky et sa femme, Dolly. À la gare, elle rencontre le jeune comte Wronsky dont elle tombe éperdument amoureuse. Femme fidèle d’un haut fonctionnaire de la société tsariste et mère aimante, Anna tente de lutter contre la passion dévorante qu’elle éprouve pour le jeune comte. Cependant, elle finit par céder et s’abandonner avec bonheur à cet amour scandaleux et destructeur.

En débutant ce pavé, j’étais remplie d’a priori. Je pensais lire encore un énième classique long et ennuyeux. J’avais tort. Ce livre a été une agréable surprise et une belle découverte puisque je ne m’attendais pas à être autant happée par l’histoire. L’amour qu’éprouve Anna pour Wronsky m’a beaucoup touchée. Il était beau et si intense que, parfois, j’en ai eu le souffle coupé. La romance et le drame sont donc les points centraux de ce récit, mais pas seulement. En effet, j’ai aussi aimé découvrir et plonger dans cette Russie tsariste que je trouve fascinante et intéressante. J’ai donc été ravie d’en apprendre plus sur cette époque.

Anna Karénine est le seul personnage auquel je me sois attachée. Je ne sais pas si je peux parler d’attachement. J’ai plus eu de la pitié ou de l’admiration pour elle. Au début de notre histoire, c’est une femme fière et belle. Elle dégage une telle aura que je n’ai vu qu’elle. Puis, elle se dévoile et se donne entièrement à son amant. C’est le début de la fin. Ainsi, tout au long de son récit, Tolstoï la rend vulnérable auprès de Wronsky, mais également auprès de son lecteur. J’ai particulièrement apprécié cela. C’est donc un personnage que j’ai plus admiré et essayé de cerner. Cette femme perdue m’a peiné et a su toucher ma corde sensible. À côté d’Anna, les autres personnages m’ont semblé fades et ordinaires. Comme s’ils n’avaient pas leur place dans ce récit ou de véritable légitimité face à cette grande dame.

La plume de Tolstoï est magnifique. Son style est fluide, lent et agréable. Il arrive à sublimer son histoire et ses personnages, et à transmettre des émotions et des messages à son lecteur jusque dans sa façon d’écrire. C’est tout ce que j’apprécie chez un auteur. J’ai également été fascinée de constater la puissance que pouvait avoir l’amour. Anna aime tellement Wronsky que s’en était, parfois, aberrant pour moi. Elle m’a donc fait découvrir ce que le mot amour signifiait véritablement. Tolstoï se base sur la vie de sa voisine pour écrire son récit. Il rend ainsi ce roman plus humain, vrai, touchant et personnel. Tout au long de ma lecture, j’ai donc eu l’impression d’être intime avec l’auteur et ses personnages.

Pour comprendre la situation de chaque personnage, le début du récit est nécessaire. Toutefois, il est bien trop long et détaillé ce qui m’a un peu ennuyée. D’autres passages sont également longuets et assez répétitifs. Cela a donc cassé mon rythme de lecture et mon envie d’en savoir plus. Selon moi, les trente dernières pages m’ont semblé inutiles.

Pour conclure, Anna Karénine est un personnage attachant à sa manière et, comme son auteur, un grand monsieur. Malgré quelques longueurs et passages inutiles, l’histoire a su me happer, le style de l’auteur me toucher et l’univers tsariste me plaire énormément. Ce premier classique russe est donc une agréable surprise.

Une belle découverte.

 

Chroniques·Fantastique·Jeunesse·One-Shot

Les sept étoiles du Nord

« Trois tours à gauche, à droite un demi. Avec une clef aussi noire que la nuit. La magie s’éveille, les membres se déplient et voilà que l’enfant volée m’obéit. »

51uExL1qb2L._SX195_

 

Auteure : Abi Elphinstone.

Éditions : Gallimard (Jeunesse).

Genres : Jeunesse, Fantastique.

Année de sortie : 2019.

Nombre de pages : 292.

Ma note : ♥ ♥ ♥ ♡ ♡

 

Mon avis :

La couverture de ce livre m’a immédiatement attirée. Je l’ai trouvé belle et travaillée. Néanmoins, j’ai mis du temps à me décider à le lire, car le résumé était trop centré sur le genre jeunesse. J’avais donc peur que l’histoire me déçoive. Finalement, j’ai craqué et j’ai acheté ce roman.

Le royaume d’Erkenwald est gouverné par la maléfique reine des Glaces qui joue de son orgue à voix chaque matin. Flint, un jeune inventeur de la tribu des Fourrures, quitte Fonracine et se rend au palais de Frimamord pour libérer sa mère. Arrivé au palais, il tombe sur Eska qui est retenue par la reine dans une boîte à musique. Il décide de la libérer, mais il est obligé de fuir pour ne pas être capturé à son tour. Il ramène Eska dans sa tribu où les autres membres ne veulent pas d’elle. Eska est donc forcée de s’en aller. Toutefois, Flint décide de la rejoindre et de partir à l’aventure avec elle. Ensemble, ils se lancent dans un voyage éprouvant et merveilleux qui les mènera des monts Éternels jusqu’aux confins du monde.

Ce roman jeunesse est facile et rapide à lire. Je l’ai lu d’une traite et en moins d’une journée. L’histoire est sympathique et mignonne. Elle est remplie d’actions, de découvertes et de rebondissements. Je ne me suis donc jamais ennuyée. J’ai également adoré l’univers polaire que l’auteure a su créer. Il était magique, soigné et très travaillé. Ce livre m’a fait penser à une réécriture de conte nordique, comme La Reine des neiges, ou à un clin d’œil au premier tome de Narnia avec la présence de la méchante reine des glaces. Cet univers polaire était intéressant à découvrir et surtout innovant. En effet, il n’est pas souvent utilisé par les auteurs dans leurs romans. J’ai donc beaucoup aimé cette nouveauté qui a su me captiver. Ce livre a su m’étonner puisque je ne m’attendais pas à autant de poésie et de beauté dans ses paysages. J’ai pu clairement les imaginer et les voir se dessiner sous mes yeux. J’avais l’impression d’y être. Cela m’a agréablement surpris. Ma lecture a donc été belle, fluide, rapide et sans prise de tête.

D’un point de vue général, je n’ai pas été attiré par les personnages. À mon goût, ils manquaient ce petit quelque chose qui les rend attachants. Par exemple, je n’ai pas eu envie de m’attacher à Eska et à Flint. Pourtant, ce sont les deux protagonistes de l’histoire. Ils sont agréables à suivre dans leurs aventures. J’ai apprécié de les découvrir et de les connaître, mais c’est tout. J’ai trouvé cela dommage et je ne peux toujours pas expliquer complètement mon ressenti. L’auteur m’a donc laissé sur ma faim au niveau du développement de ses personnages. Cependant, certains protagonistes m’ont plus, notamment Blu, la petite sœur de Flint. Elle reste mon personnage préféré, car c’est une petite fille adorable et touchante de par les difficultés auxquelles elle fait face. Je trouve remarquable que l’auteure, à travers un récit jeunesse fantastique, est eu l’idée d’un personnage tel que Blu. Les compagnons et animaux de nos protagonistes, comme Balapane ou Caillou, participent également à l’ambiance lumineuse et adorable de ce livre.

Néanmoins, le genre jeunesse est trop marqué dans ce roman. Cela a confirmé mon pressentiment et m’a dérangé dans ma lecture, car je l’ai trouvé un peu ennuyeuse par moment. Pourtant, je ne suis d’habitude pas dérangé par le côté jeunesse, mais là, je ne sais pas pourquoi, ça n’a pas fonctionné. J’ai trouvé assommant que tout soit trop propre et lisse ce qui ne laisse pas de place à la surprise. Toutefois, ce n’est que mon ressenti. Je le conseille aux jeunes adolescents et aussi aux adultes. Je vous invite donc à le lire pour vous faire votre propre opinion, car vous pourriez trouver le genre jeunesse pas si dérangeant que ça. Honnêtement, cela dépend de vos goûts personnels.

Pour conclure, j’ai adoré l’univers que dégagent ce roman et le travail qu’a fourni l’auteure sur celui-ci. L’histoire est pleine de rebondissements et d’actions. On ne s’ennuie pas vraiment pour ce qui est du déroulement des découvertes. Les paysages sont également très bien décrits. Néanmoins, je trouve que les personnages ne sont pas complètement développés et que le roman est trop jeunesse à mon goût.

Un roman jeunesse, mignon et poétique.
Chroniques·Classique·Coups de coeur·One-Shot

Les Liaisons dangereuses

« Ces mots tracés au crayon s’effaceront peut-être, mais jamais les sentiments gravés dans mon cœur. »

Les Liaisons dangereuses

 

Auteur : Pierre Choderlos De Laclos.

Éditions : Flammarion (GF).

Genre : Classique.

Année de sortie : 1782.

Nombre de pages : 549.

Ma note : ♥ ♥ ♥ ♥ ♥

 

Mon avis :

Ce classique est une lecture que mon professeur de littérature du dix-huitième siècle m’a vivement recommandée. J’ai donc suivi son conseil et j’ai acheté ce roman. J’avais également hâte de le lire puisque c’est un des deux siècles que j’affectionne particulièrement pour les classiques. 

Le roman s’ouvre sur une lettre de la jeune Cécile de Volanges qui sort du couvent afin de se marier au comte de Gercourt. La marquise de Merteuil, amie et parente des Volanges, apprend ce projet et décide de se venger de son ancien amant, le comte de Gercourt. Elle demande donc au vicomte de Valmont, son ami et ancien soupirant, de pervertir la jeune Volanges. Valmont refuse. Il est retenu chez sa vieille tante par la Présidente de Tourvel, jeune femme dévote et vertueuse, qu’il souhaite séduire et conquérir. Le vicomte finira par accepter afin de se venger de Madame de Volanges qui a mis en garde son amie sur la réputation de celui-ci.

Ce classique est un roman épistolaire que j’ai beaucoup aimé. Cet échange de lettres entre les différents personnages apporte un petit plus au livre, car cela crée un roman sans vrai point de vue. Cela rend donc notre lecture particulière puisqu’on se fait sa propre opinion sur chaque personnage sans avoir la subjectivité d’un autre protagoniste. L’histoire et les différentes romances sont également prenantes et intéressantes. Même si ma préférée reste celle du Vicomte de Valmont et de la présidente de Tourvel. Certes, leur romance est malsaine et tragique, mais elle est aussi belle et attachante. En effet, j’ai souffert, aimé et pleuré avec Madame de Tourvel et j’ai découvert une autre sorte d’amour, été indécise et confuse avec le vicomte de Valmont. Au fur et à mesure de ma lecture, j’ai compris peu à peu ces deux personnages et me suis attachée à eux. Ce roman est donc addictif et passionnant. On ne peut s’empêcher de tourner les pages.

Les deux protagonistes principaux sont le vicomte de Valmont et la marquise de Merteuil. Ce sont deux êtres détestables, mais uniques en leur genre. Au début, j’ai eu beaucoup de mal à les comprendre et à les cerner. Ils étaient méchants et malsains selon moi. Puis, j’ai été emporté par l’histoire et à la fin de ma lecture, je me suis même attachée au vicomte de Valmont, ce que je ne pensais pas possible au vu de son caractère et de son comportement. J’ai donc eu de l’affection pour lui, car il lui restait une part d’humanité qu’il l’a rendu moins monstre que Madame de Merteuil. Il sait toujours aimer à l’inverse de la marquise qui ne ressent plus rien. Cependant, je pense que la marquise de Merteuil est un merveilleux personnage à sa façon puisqu’elle joue parfaitement son rôle de méchante.

Néanmoins, je n’ai pas su apprécier le chevalier de Danceny que j’ai trouvé assez pauvre et banal en tant que protagoniste récurrent. Sur ce point-là, l’auteur m’a un peu déçu. La romance entre le chevalier de Danceny et Cécile de Volanges ne m’a également pas passionnée. Certaines fois, leur comportement et leur naïveté m’ont frustré et ennuyé profondément. J’avais envie de les secouer pour leur faire ouvrir les yeux sur la réalité des faits.

Pour conclure, j’ai beaucoup aimé ce classique que j’ai trouvé intéressant et unique. L’histoire, l’univers, le siècle et les protagonistes ont été passionnants à découvrir et à lire. C’est donc actuellement mon classique préféré. Toutefois, je n’ai eu qu’un léger coup de cœur pour ce livre puisque je reste un peu sur ma faim au niveau des personnages de Danceny et de Cécile de Volanges.

Un petit coup de cœur.